(Voir l’article précédent du blog à ce sujet)

Il faut promouvoir l’agriculture locale, régional, nationale et européenne, afin de tendre à l’autosuffisance et ainsi globalement à aboutir à moins de dépendances extracontinentales.
Nous avons perçu les conséquences négatives dues à trop de mondialisation, aux risques sanitaires inter-frontières, aux conflits non maîtrisés, etc …

Mais l’utilisation des sols doit se faire sans péjorer la biodiversité, et avec le respect que nous devons à l’environnement, en mutant rapidement sur d’autres pratiques agricoles.

Selon cet intéressant compte-rendu du PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (« Comptes-rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique »)), les pratiques agricoles actuelles entraînent le déclin des populations d’oiseaux dans toute l’Europe.

Statistiques en relation avec ce compte-rendu:
Population d’oiseaux et dynamique de la pression
Les séries chronologiques d’oiseaux communs en Europe ont montré une baisse générale de l’abondance entre 1980 et 2016 (−25,4 % ± 2,8) ( Fig. 1.
Ce déclin n’est pas également réparti entre les différents groupes d’espèces. Plus précisément, les populations d’espèces des terres agricoles ont été plus touchées (−56,8 % ± 4,9, Fig. 1 A ) que d’autres groupes d’oiseaux communs tels que les oiseaux des bois (−17,7 % ± 9,0, Fig. 1 B ), les citadins (−27,8 % ± 3,6, Fig. 1 C ), les habitants du froid (−39,7 % ± 3,1, Fig. 1 D ) et les habitants du chaud (−17,1 % ± 8,1, Fig. 1 D).
De plus, les espèces des terres agricoles et des habitants du froid sont universellement en déclin dans presque tous les pays européens ( Fig. 1 A et D ), à l’exception de certains pays de l’Est pour lesquels les données de suivi sont disponibles sur une période plus courte, alors que les tendances sont plus diversifiées entre les pays, pour les citadins et les boisés ( Fig. 1 B et C ).

Une hétérogénéité significative des facteurs potentiels de changement des populations d’oiseaux existe entre les pays, notamment en ce qui concerne le type et l’intensité des changements d’utilisation des terres ( Fig. 2 ).
Par exemple, l’intensification agricole (+2,1 % ± 0,9 entre 2007 et 2016, Fig. 2 A ) et l’urbanisation (+0,4 % ± 0,0 entre 2009 et 2016, Fig. 2 C ) sont plus sévères dans les pays d’Europe occidentale que dans les pays d’Europe orientale.
Le changement de température est plus rapide aux hautes latitudes (+13,2 % ± 10,5 entre 1996 et 2016, Fig. 2 D ), tandis que la progression des forêts naturelles ou des plantations forestières est dépendante des pays (+2,1 % ± 0,1 entre 1996 et 2016, Fig. 2 B ).

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