En 1968, un groupe d’individus regroupant quelques scientifiques, économistes, hommes d’affaires, décideurs politiques et de fonctionnaires nationaux et internationaux, fonde en 1968 le Club de Rome.
L’objectif principal de ce groupe de réflexion est de se préoccuper des problèmes complexes auxquels doivent faire face l’ensemble des sociétés qui composent notre monde, afin d’en analyser les problèmes et de proposer des solutions constituant des pistes cohérentes pour un développement durable.
Cette organisation réunie pour la première fois en avril 1968 à l’occasion de la publication du rapport «Meadows», première analyse concrète sur les périls environnementaux, de la menace que constitue une croissance économique galopante, et le danger extrême d’une démographie non contrôlée, a mis en exergue les dangers de l’inaction.
Le Club de Rome acquiert une notoriété mondiale à l’occasion de la publication en 1972 de ce rapport intitulé «Limites à la croissance».
Les conclusions sont alarmantes, en substance, ce rapport prévient que :
« Si les tendances actuelles de croissance de la population mondiale, de l’industrialisation, de la pollution, de la production alimentaire et de l’épuisement des ressources se poursuivent sans changement, des limites seront atteintes au cours des cent prochaines années. Et en découlera vraisemblablement le déclin, rapide et incontrôlable, de la population et de la production industrielle. »
Ils soulignent également que l’augmentation de la pollution et l’épuisement des ressources naturelles pourraient conduire à un effondrement économique et démographique.
Ces conclusions datent d’il y a plus de cinquante ans !
Pour quelles raisons, les alertes de 1972 ont elles été ignorées ?
Le rapport Meadows a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment en raison de la simplicité de son modèle et de certaines hypothèses qui ont été jugées trop pessimistes. Certains économistes ont contesté la notion de limites à la croissance, affirmant que l’innovation technologique permettrait de surmonter les contraintes environnementales.
À partir de ce moment, les alertes ont été globalement ignorées.
L’excellent article de «The Conversation» avance quelques pistes liées au contexte d’une époque en pleine croissance, et donc insouciante de la problématique environnementale.
Rapport Meadows : pourquoi les alertes de 1972 ont été ignorées par les chercheurs en management ?
Malgré les critiques, le rapport Meadows reste une référence incontournable dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Il a inspiré de nombreuses recherches et a contribué à l’émergence de nouvelles disciplines comme l’écologie industrielle et l’économie circulaire.
Le rapport Meadows nous rappelle que la croissance économique ne peut être un objectif en soi et qu’il est nécessaire de trouver un équilibre entre les besoins de l’humanité et les capacités de la planète. Il nous invite à repenser notre modèle de développement et à adopter des modes de vie plus durables.
Les Limites à la croissance, connu sous le nom de Rapport du club de Rome, ou encore de Rapport Meadows, du nom de ses principaux auteurs, les écologues Donella Meadows et Dennis Meadows
est un rapport commandé par le club de Rome et publié en 1972. Des mises à jour ont été publiées en 1992, 2004, 2012 et 2021
Inéluctable ! Il faudra bien retenir les leçons de ces années d’abondance non maîtrisée, du gaspillage en résultant et de l’exploitation sans concession de notre environnement !
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