Le point de bascule du climat est atteint et cela probablement depuis quelques décennies. Nous n’en avons pas été conscients, les indicateurs ne paraissaient pas alarmants, nous avons vécu dans le déni de situations pourtant préoccupantes.

Des lanceurs d’alerte il a en a bien eu quelques-uns, souvent de la communauté scientifique, qui nous ont alerté sur les menaces majeures que sont la perte de biodiversité, le dérèglement climatique ou l’épuisement des ressources depuis plus d’un siècle.
Mais leurs messages sont cependant souvent restés ignorés.
120 ans d’alertes sur le blog « anticiper.org », une rétrospective chronologique intéressante à découvrir.


Le 14 août 1912 le Rodney and Otamatea Times, journal néo-zélandais, publiait un article de quatre phrases pris en sandwich dans une page fourre-tout.
Article qui a également paru dans des journaux australiens de la même époque.

«Les chaudières du monde brûlent maintenant 2 000 000 000 de tonnes de charbon par an. Quand il est brûlé, et mélangé à l’oxygène, le charbon ajoute environ 7 000 000 000 tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère chaque année. Ce qui pousse à rendre l’air étouffant pour la Terre et à augmenter les températures. Les effets pourraient être considérables dans quelques siècles.»

Néanmoins, les premières prévisions d’un réchauffement planétaire voient le jour à la fin des années 1960 et il faudra attendre 1979 pour que se mette en place la première conférence mondiale sur le climat à Genève.
Plus d’un siècle après la publication de l’article du Rodney and Otamatea Times, les effets du réchauffement climatique se font sentir plus vite que prévu : le niveau moyen des mers a augmenté de plus de 15 cm depuis 1900 et la concentration atmosphérique de CO2 de 40% depuis 1750.

En France en 1979 sur un plateau de télévision, Haroun Tazieff évoquait le fait que notre production de CO₂ risquait de créer un fort réchauffement climatique.

Interview télévisé d’Haroun Tazieff en 1979
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