Une lumière dans les ténèbres ?

Mois : juillet 2023

Le basculement

Inédit, incroyable !
Hallucinante immersion dans l’inconnu, et pourtant en 2023 nous y voilà !
Un dérèglement du climat sans précédent à l’échelle de l’humanité, avec de terribles conséquences sur le vivant.
Le 6e rapport de synthèse du GIEC du 20 mars 2023 est éloquent, mais semble bien se situer en dessous de la réalité vécue depuis le début de cette année.

Vague de chaleur planétaire extrême et persistante

Tous les indicateurs pointent en rouge :
Température de la terre et des océans en surchauffe
Mégas incendies
Glaces des Pôles qui fondent et qui ne récupèrent pas en saison froide
Perte considérable de masse glaciaire au niveau mondial
En clair, l’humanité étouffe !

Le monde suffoque face à la chaleur – BFM TV

Avec les températures très élevées partout dans le monde, peut-on parler d’une canicule mondiale ?

État de la température mondiale au 19 juillet 2023

L’Europe n’est pas en reste et connaît certaines des températures les plus chaudes de l’été 2023 à ce jour, alors qu’un «dôme de chaleur» s’étend sur la moitié sud du continent.
Le pourtour méditerranéen bouillonne et ne cesse de battre des records sur terre et mer, on enregistre par endroit des pointes de températures à plus de 40°C.

Une journée du 19 juillet 2023 significative

Et pourtant nous étions déjà conscients de ce qui pouvait se passer …
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs»
Cette phrase culte prononcée par Jacques Chirac lors du IVe sommet de la Terre, en 2002, de par sa tournure prophétique reste gravée dans l’histoire.

… et nous regardons toujours ailleurs

Nappes d’eau souterraine au 1er Juillet 2023

Que retenir ?
● La période de recharge 2022-2023 a été déficitaire sur une grande partie du territoire.
● Les pluies du début du printemps ont permis d’engendrer des épisodes de recharge et de repousser le début de la période de vidange sur les secteurs les plus arrosés.
● En juin, les précipitations ont été peu bénéfiques pour les nappes.
● La vidange est active sur la plupart des nappes : 75% des points d’observation sont en baisse en juin (60% en mai).

Sur les deux-tiers nord du territoire, les niveaux sont en baisse.
Ce constat est habituel pour la période.
Les pluies de fin de printemps et de l’été ne sont que peu efficaces pour les nappes ; les eaux infiltrées dans les sols permettent d’humidifier les sols et profitent à la végétation.
Sur le tiers sud, les pluies de mai avaient permis d’humidifier les sols et d’alimenter la végétation.
En juin, les pluies ont eu un impact contrasté sur les nappes, selon la réactivité de la nappe et les cumuls pluviométriques locaux.

Rapport complet sur la situation hydrogéologique au 1er juillet 2023
En direct sur le site de la Météo de Montret (71440) en Bresse bourguignonne

Risque de sécheresse sur les nappes à enjeux pour 2023
Selon le BRGM, les prévisions pour l’été 2023 se révèlent assez pessimistes, avec un risque de sécheresse fort à très fort sur une majorité des nappes.
Les nappes ont connu un étiage sévère en octobre-novembre 2022 et la recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 a été déficitaire.
Seules les nappes ayant bénéficié d’une recharge excédentaire, notamment en fin d’hiver et début du printemps 2023, affichent un risque faible.

Il faut aussi pointer le phénomène météorologique El Niño, ce courant chaud du Pacifique qui va très probablement influencer le climat de nos régions et favoriser un état de sécheresse aggravée des nappes.

Remarquable anomalie de la température moyenne mondiale le 4 juillet 2023

Anomalie de température au 4 juillet 2023 (cliquer sur l’image pour agrandir)

L’analyse de l’organisation ClimateReanalyzer.org pour le 4 juillet 2023 démontre que l’anomalie conséquente de température par rapport à la moyenne mondiale ne cesse de s’accroître.
Si l’on effectue une comparaison de la température moyenne selon la normale 1979 – 2000 qui est de 16,20°C, avec la température observée de 17,18°C, l’écart de 0,98°C continue à s’avérer considérable.
Le décrochage se maintien et reste inquiétant, d’autant plus que l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) déclare l’apparition des conditions El Niño.
L’année en cours paraît bien se profiler pour être la plus chaude jamais enregistrée sur le plan planétaire.

L’anomalie de température à deux mètres sur l’ensemble du globe, est évidente sur l’image ci-dessous.
On visualise bien les zones chaudes hors-normes qui sont majoritairement dominantes.

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