Une lumière dans les ténèbres ?

Catégorie : Biodiversité

Surprise ornithologique à Genève en saison hivernale

Le canton de Genève, en Suisse romande est propice aux observations de la faune et de l’avifaune locale.
Les cinq grandes classes (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères) y sont présentes et représentatives d’un biotope encore riche et varié.

Denis, observateur et photographe passionné, nous fait découvrir au fil des saisons cette diversité que l’on se doit de conserver et protéger.
Parfois, il est surpris d’apercevoir des espèces dont la voie de migration n’est pas celle empruntée habituellement.
Des cheminements probablement dictés par les aléas du dérèglement climatique.

Cette saison hivernale 2023/2024 a réservé son lot de surprises : sur la rive gauche du lac Léman, deux espèces plutôt rares en ces lieux ont été observées au grand plaisir des ornithologues.
La Macreuse à front blanc hiverne en mer, sur les côtes nord-américaines du Pacifique et le d’Atlantique. Il lui arrive parfois d’errer plus loin vers le sud. Cette espèce est régulièrement vue au nord-ouest de l’Europe, et plus particulièrement en Grande Bretagne.

Le Chevalier grivelé l’autre surprise, a tendance à hiverner dans un grand territoire allant du sud des États-Unis à l’Amérique Centrale et comprenant aussi l’Amérique du Sud et d’îles des Antilles, des Bahamas et Galapagos.

De belles surprises, mais qui présentent une anomalie migratoire évidente, et qui pourrait bien se multiplier dans le temps …

Photographe passionné, il nous transmet ses magnifiques images sur la biodiversité.

Il bourlingue entre Suisse et France, et s’imprègne profondément des milieux naturels qu’il visite pour prendre de belles images de cette nature sauvage encore intacte.
Une fois de plus il nous emmène sur ses pas à la découverte d’ophidiens, de lépidoptères, d’insectes, de la faune avicole, de la faune en général.
Une overdose oculaire sur la beauté de notre environnement !

Quelques papillons et insectes

Faune avicole et autre

Denis Oberson, ornithologue amateur

Il est une beauté sensible dans le seul son de ces mots « la bonne terre ». Ils suggèrent à notre esprit la vision des divers éléments et forces de la nature travaillant en pleine harmonie. De tout temps l’imagination des hommes a été enflammée par la conception d’une « symphonie de la terre » …
Fairfield Osborn – « La planète au pillage » 1948

Les remarquables photos d’un ornithologue amateur passionné

Denis Oberson, ornithologue amateur

Il se déplace, il randonne, prend son temps, parfois pendant de longs instants il observe.
Et clic, il appuie sur son déclencheur, mitraille au besoin pour obtenir le meilleur.
Il en connaît un bout sur les oiseaux régionaux !
Lors de ses déplacements, il les identifie parfaitement et si le doute s’insinue, il puise dans sa documentation très exhaustive.
S’il croise des mammifères ou des insectes, il les observe à l’identique, et de même, il n’hésite pas à les fixer pour la postérité.


Un jour au hasard de l’une de ses randonnées, lors de la rencontre fortuite avec un loup à six kilomètres du centre de la ville de Genève, il a eu l’aubaine de quelques beaux clichés.

Loup gris – Canis lupus ♦ ©D.Oberson
Loup gris – Canis lupus ♦ ©D.Oberson

Super Denis !
Tout en sensibilité et plein d’empathie pour cette nature que nous devons préserver et envers qui nous avons un devoir de protection.
Ses photos nous révèlent un magnifique témoignage de ce qu’il est encore possible de sauvegarder.

Les pratiques agricoles entraînent le déclin des populations d’oiseaux dans toute l’Europe

(Voir l’article précédent du blog à ce sujet)

Il faut promouvoir l’agriculture locale, régional, nationale et européenne, afin de tendre à l’autosuffisance et ainsi globalement à aboutir à moins de dépendances extracontinentales.
Nous avons perçu les conséquences négatives dues à trop de mondialisation, aux risques sanitaires inter-frontières, aux conflits non maîtrisés, etc …

Mais l’utilisation des sols doit se faire sans péjorer la biodiversité, et avec le respect que nous devons à l’environnement, en mutant rapidement sur d’autres pratiques agricoles.

Selon cet intéressant compte-rendu du PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (« Comptes-rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique »)), les pratiques agricoles actuelles entraînent le déclin des populations d’oiseaux dans toute l’Europe.

Statistiques en relation avec ce compte-rendu:
Population d’oiseaux et dynamique de la pression
Les séries chronologiques d’oiseaux communs en Europe ont montré une baisse générale de l’abondance entre 1980 et 2016 (−25,4 % ± 2,8) ( Fig. 1.
Ce déclin n’est pas également réparti entre les différents groupes d’espèces. Plus précisément, les populations d’espèces des terres agricoles ont été plus touchées (−56,8 % ± 4,9, Fig. 1 A ) que d’autres groupes d’oiseaux communs tels que les oiseaux des bois (−17,7 % ± 9,0, Fig. 1 B ), les citadins (−27,8 % ± 3,6, Fig. 1 C ), les habitants du froid (−39,7 % ± 3,1, Fig. 1 D ) et les habitants du chaud (−17,1 % ± 8,1, Fig. 1 D).
De plus, les espèces des terres agricoles et des habitants du froid sont universellement en déclin dans presque tous les pays européens ( Fig. 1 A et D ), à l’exception de certains pays de l’Est pour lesquels les données de suivi sont disponibles sur une période plus courte, alors que les tendances sont plus diversifiées entre les pays, pour les citadins et les boisés ( Fig. 1 B et C ).

Une hétérogénéité significative des facteurs potentiels de changement des populations d’oiseaux existe entre les pays, notamment en ce qui concerne le type et l’intensité des changements d’utilisation des terres ( Fig. 2 ).
Par exemple, l’intensification agricole (+2,1 % ± 0,9 entre 2007 et 2016, Fig. 2 A ) et l’urbanisation (+0,4 % ± 0,0 entre 2009 et 2016, Fig. 2 C ) sont plus sévères dans les pays d’Europe occidentale que dans les pays d’Europe orientale.
Le changement de température est plus rapide aux hautes latitudes (+13,2 % ± 10,5 entre 1996 et 2016, Fig. 2 D ), tandis que la progression des forêts naturelles ou des plantations forestières est dépendante des pays (+2,1 % ± 0,1 entre 1996 et 2016, Fig. 2 B ).

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Quelque 20 millions d’oiseaux disparaissent en moyenne chaque année en Europe

La dure réalité de l’effondrement des espèces animales européennes.
Ne pas attendre qu’il soit trop tard pour réagir !

https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/14026242-quelque-20-millions-doiseaux-disparaissent-en-moyenne-chaque-annee-en-europe.html

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